(Cet article est en développement en temps réel)

Nous sommes le 20 Décembre 2023. Les congolais sont appelés aujourd’hui à élire les animateurs des institutions de la République pour les cinq prochaines années. Comme à chaque cycle électoral l’engouement de la population est au rendez-vous. Bémol, des problèmes logistiques de taille et des incidents perturbent le processus électoral

Voici une liste non exhaustives des problèmes observés ainsi que quelques réactions:

• Retard dans l’acheminement du Matériel de Vote

Dans des plusieurs zones, y compris à Gombe, quartier huppé de Kinshasa, le matériel de vote, y compris les machines à voter, est arrivé en retard, retardant le début du vote.  

• Violence dans plusieurs bureau de vote 

Des tirs à balles réelles ont été signalés dans plusieurs endroits du pays. Des scènes de violences surgissent un peu partout dans le pays et de nombreux cas de blessés graves sont déjà signalés.

• Pénurie de Machines à Voter 

De nombreux bureaux de vote ont signalé un nombre insuffisant de machines à voter, entravant le processus pour les électeurs. 

• Restriction d’Accès pour les observateurs

L’accès aux bureaux de vote a été limité pour ceux qui ne possèdent pas de macarons officiels, beaucoup n’ayant pas reçu ces derniers de la part de la CENI. 

• Machines à Voter Défectueuses 

Un grand nombre de machines à voter sont soit en panne d’alimentation, soit complètement non fonctionnelles.

• Problèmes avec les Listes Électorales 

Les listes électorales manquent dans plusieurs bureaux de vote, et beaucoup d’électeurs ne trouvent pas leurs noms.

• Matériel Électoral Compromis 

Des machines à voter et des bulletins de vote ont été trouvés entre les mains de certains candidats et dans d’autres lieux interdits, ce qui soulève des questions sur la neutralité du processus électoral. Dans plusieurs villes, des électeurs ont saccagé le matériel électoral. Voici des scènes de vandalisme qui proviendraient de Lodja, et d’autres qui seraient, semble-t-il, de Masimanimba.

• Problèmes Linguistiques 

Les machines à voter ne proposent que le français, sans traduction dans les langues nationales, ce qui pourrait désavantager certains électeurs.

• Secret du vote non respecté 

Il a été observé que des policiers violent le secret du vote en « assistant » les votants au plus près. Ceci en violation de la loi électorale.

• La population emporte du matériel électoral  

Selon Politico.cd des électeurs ont emporté des machines provenant du bureau de vote situé au complexe scolaire Buena Muntu à Kananga. Ils soupçonnent le chef de centre d’être en connivence avec un candidat président de la République. Des scènes similaires sont signalés un peu partout dans le pays.

• Report Potentiel dans plusieurs villes 

Il y’aurait des discussions en cours sur un possible report de l’élection dans certaines localités du pays. 

• Mise au point de la CENI

La CENI a fait un point de presse pour expliquer que les bureaux de vote fonctionneront “pendant 11 heures” et que “chaque électeur votera jusqu’au dernier”. Elle annonce également des sanctions à l’encontre de certains de ses membres. Au sujet des cartes illisible la CENI affirme que les électeurs seront pris en charge par le personnel de la CENI.

• Rapport de la mission d’observation CENCO-ECC

Jusqu’à 9h40 (heure de Kinshasa) la Mission d’observation électorale de la CENCO et de l’ECC a exploité les rapports reçus de 22.1% des ses observateurs, déployés dans les villes et chefs lieux des territoires, en attendant les données provenant des observateurs déployés das les secteurs et chefferies. Voici ce qu’il en resort:

• • • 31.37% des bureaux de vote non ouverts;
    • 45.1% de bureaux de vote où le dysfonctionnement du dispositif; électronique de vote (DEV) a causé l’interruption du vote;
    • 9.8% de bureaux de vote où les observateurs ont été interdits d’accès;
    • 7.84% de Bureaux qui ont enregistré des cas de violences, dont 5.88% de cas de bureaux saccagés;
    • 3.92% de bureaux de vote où les scrutins ont été pertubés par la pluie

• Mise en garde de Martin Fayulu et Moïse Katumbi

Les candidats à l’élection présidentielle, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, interrogés après avoir voté, ont mis en garde la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils affirment qu’ils auront le droit de contester les résultats si les irrégularités observées persistent.

Ces observations mettent en évidence les défis auxquels la RDC doit faire face pour garantir un processus électoral libre, juste et transparent. Les autorités sont appelées à prendre des mesures immédiates pour résoudre ces problèmes et assurer la légitimité des élections.

Roger Kasongo